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Clarinette

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Appartenant à la famille des bois, la clarinette est un instrument à anche simple, de perce cylindrique et de pavillon conique.

La famille de la clarinette est une famille nombreuse  :

  • petite clarinette (en la bémol)
  • petite clarinette (en mi bémol)
  • petite clarinette en (en ré)
  • clarinette soprano (en ut)
  • clarinette soprano (en si bémol, la plus usitée)
  • clarinette mezzo-soprano (en la)
  • clarinette de basset (en la mais descendant jusqu'à l'ut grave)
  • cor de basset (en fa)
  • clarinette alto (en mi bémol)
  • clarinette basse (en si bémol)
  • clarinette contralto sonne à l'octave en dessous de la clarinette alto.
  • clarinette contrebasse, elle sonne un octave en dessous de la clarinette basse.

Le quatuor de clarinette se présente sous différentes formes :

  • Trois "grandes" clarinettes sib ou la et une basse.
  • Deux "grandes" clarinette sib ou la, un cor de basset ou une clarinette alto et une basse.
  • Une "petite" clarinette le plus souvent en mib, deux "grandes" sib ou la et une basse.
  • Une "petite", une "grande" sib ou la, une alto ou un cor de basset et une basse.

Contrairement au quatuor de saxophones qui possède une grande homogénéité de son sur toute la tessiture, les différents quatuors de clarinettes sont plus contrastés en raison de la diversité de timbres des différents registres de l'instrument. Une basse dans l'aigu a un son totalement différent d'une sib dans le grave...

Il existe différents ensembles de clarinettes reprenant presque toute la famille, le plus courant se compose de deux mib, quatre ou six sib, deux altos ou cor de basset, deux basses, une contralto et une contrebasse.

Certaines clarinettes contrebasses sont en métal, repliées deux fois sur elles-même, d'autres sont en bois et possèdent un corps cylindrique et droit.

Il existe aussi une clarinette octocontrebasse, mais celle-ci relève plus de la performance technique que de l'instrument utilisable.

Sommaire

[modifier] Organologie

La clarinette se compose de cinq parties :

  • Le bec et son anche simple qui se fixe au moyen d'une ligature,
  • Le baril ou barillet qui permet d'accorder l'instrument,
  • Le corps du haut ou corps de la main gauche,
  • Le corps du bas ou corps de la main droite,
  • Le pavillon de forme conique.

La clarinette est l'instrument de la famille des bois qui possède la plus grande tessiture, trois octaves et demi. Sa sonorité, douce et veloutée, lui permet des nuances extrêmes qui en font soit une brillante soliste soit une délicate accompagnatrice. Elle possède une grande variété de contrastes entre ses différents registres : le grave ou chalumeau est chaud et peut donner de beaux effets dramatiques, le médium est plus discret, l'aigu ou clairon peut être perçant et incisif et enfin, si l'on y prend pas garde, le suraigu peut très vite devenir criard.

La grande tessiture de la clarinette vient de la particularité de son doigté. La plupart des bois ont un doigté "octaviant" lorsque l'on actionne le mécanisme pour aller à l'aigu, (les notes passent à l'octave supérieur), la clarinette a un doigté "quintoyant" : le mécanisme, pour aller dans l'aigu, donne les notes une douzième plus haut (un sol grave devient un un octave et une quinte plus haut). Cette particularité, mettant en évidence les harmoniques impairs, a deux conséquences :

  • la clarinette a longtemps eu un "trou" dans sa tessiture (par le jeu des douzièmes, certaines notes étaient impossibles à émettre), c'est pourquoi on trouve encore des clarinettes dans presque tous les tons ;
  • en contrepartie, elle possède une très grande variété de timbres.

La clarinette fut longtemps l'instrument le moins facile à modéliser et souvent l'un des moins bien réussis dans les premiers synthétiseurs.


[modifier] Historique

Descendant d'un instrument générique appelé chalumeau, la clarinette fut inventée en 1690 par Jean-Christophe Denner de Nuremberg et a gardé ce nom de "chalumeau" pour le registre grave.On a longtemps cru que le concerto de Mozart était écrit pour un cor de basset mais il est en fait écrit pour cette clarinette en la descendant jusqu'à l'ut grave. Par la suite, chaque virtuose fera perfectionner l'instrument en fonction de ce que les compositeurs lui demandent. A l'époque, il existe presque autant d'instruments différents que d'instrumentistes ! Les spécialistes de la clarinette ancienne doivent parfois savoir "quand", mais surtout "où" une oeuvre fut jouée pour la première fois afin de choisir l'instrument le plus historiquement adéquat.

  • La clarinette allemande

Au XIXe siècle, sous l'impulsion du virtuose Ivan Müller, un allemand d'origine Russe, la clarinette va se perfectionner et, après de nombreux essais portant sur la perce, l'emplacement des trous, la façon de les obturer et le système des clefs, donner naissance à un modèle à 13 clefs. Ce modèle sera utilisé pendant plus d'un siècle et sera perfectionné par le facteur Johan Adam Heckel, (plus connu pour son travail sur le hautbois et le basson), puis par le clarinettiste Carl Bärmann et enfin par le facteur Oskar Oehler ; le nombre de clefs est alors passé à 20. À noter quelques perfectionnements apportés par les belges Eugène-Albert et Charles Mahillon. La clarinette d'Oehler est encore utilisée en Allemagne, aux Pays-Bas et dans quelques pays germaniques.

  • La clarinette française

En France, Adolphe Sax travailla sur sa propre clarinette dans les années 1840, mais c'est en 1844 que le clarinettiste Hyacinthe Klosé va aider le facteur Auguste Buffet à adapter sur une clarinette le système Boehm né sur la flûte traversière et utilisé pour le saxophone, mais le célèbre facteur allemand ne participa pas à la mise au point de l'instrument. Cet instrument dit de "système français" est le plus utilisé de nos jours même dans les pays où l'on jouait la clarinette allemande. Les instruments d'aujourd'hui ont en général 24 trous et 17 ou 18 clefs. Contrairement au basson, il n'y a quasiment aucune différence de timbre entre la clarinette allemande et la clarinette française.

[modifier] Musique pour clarinette

L'emploi de la clarinette est antérieur à son introduction à l'orchestre par Jean-Philippe Rameau (en 1749 dans Zoroastre) ; on trouve trace chez l'éditeur E. Roger d'Amsterdam d'airs à deux clarinettes ou deux chalumeaux publiés vers 1716 et la clarinette est présente dans la Messe "Maria assumpta" composée en 1726 par Jean Adam Faber, maître de chapelle à Anvers.

Le premier essors de l'instrument est à mettre au compte de l'école de Mannheimm qui lui donna ses premiers concertos : J.M. Molter en composa quatre pour clarinette en Ré, suivi de peu par F.X. Pokorny (2), et enfin Karl Stamitz qui lui en consacra pas moins de onze. C'est aussi à Mannheim que la clarinette fit définitivement son entrée dans l'orchestre symphonique naissant.

[modifier] L'époque classique

À partir de cette période, les oeuvres écrites sont le plus souvent le fruit d'une collaboration ou, tout au moins, d'une affinité particulière entre le compositeur et un virtuose. Elles reflètent presque autant la personnalité du dédicataire de l'oeuvre que les aspirations du compositeur.

  • Mozart

Les oeuvres pour clarinette de Mozart sont le fruit de sa collaboration avec le clarinettiste Anton Staedler. Il y a là une véritable amitié : tous deux sont originaires de Salzbourg et ils ont l'idéal commun de transmettre le message de la franc-maçonnerie. Ce sont les premières oeuvres dignes de ce nom pour l'instrument, elles font encore partie aujourd'hui des "musts" de la clarinette.

On trouve une série de 12 duos pour cor de basset, une série de 5 divertimentos pour 3 cors de basset dont certains seront transcrits par Mozart lui-même pour deux clarinettes et basson. La clarinette est présente dans le quintette KV 452 pour instruments à vent et piano, dans la symphonie concertante pour hautbois, clarinette, cor et basson ; elle est utilisée comme soliste dans plusieurs opéras (La Clémence de Titus, Les Noces de Figaro) ; elle aura un rôle de plus en plus important dans les dernières symphonies, dans plusieurs divertimentos, dans les cantates maçonniques...

Les pièces les plus connues sont tout d'abord le Kegelstatt trio (trio des quilles) pour clarinette, violon alto et piano et au sommet le quintette avec cordes KV 581 et le concerto KV 622 qui restent deux oeuvres primordiales tant pour le répertoire de l'instrument que pour l'histoire de la musique.

  • Beethoven

Si Beethoven, l'homme charnière entre le classicisme et le romantisme, ne consacre pas de concerto à la clarinette, il ne la néglige pas pour autant. Elle est présente dans son septuor op.20, dans le sextuor op.71, dans un octuor op.130, il lui consacre une série de 6 duos avec basson op.147 et un trio avec violoncelle et piano. C'est en outre avec Beethoven que la clarinette s'installe définitivement à l'orchestre.

[modifier] L'époque romantique.

La clarinette va aussi avoir les faveurs des compositeurs romantiques et verra son répertoire s'étendre tant dans le domaine concertant que dans la musique de chambre.

  • Schubert

Pas de concerto non plus chez Schubert, mais la clarinette est présente dans son octuor en fa et surtout dans "Der Hirst auf dem felsen" ("Le Pâtre sur le Rocher"). Une chanteuse célèbre de l'époque demanda à Schubert de lui écrire une pièce de bravoure, extrêmement difficile, sous forme d'un lied, genre auquel il donnait alors ses premières lettres de noblesse ; il eut l'idée d'adjoindre à la voix et au piano une clarinette qui dialoguerait avec la soliste : un sommet du genre !

  • Weber

Si le nom de Mozart est lié à celui de Staedler, celui de Weber est indissociable, pour la clarinette, du grand virtuose Heinrich-Joseph Baermann. Toutes les oeuvres pour clarinette de l'auteur du Freischutz, à une seule exception (le Duo op.48) lui sont dédiées. Nous avons ici l'osmose parfaite entre le compositeur expansif, que les critiques de l'époque qualifiaient de fou ou de monstre musical, et le virtuose, brillant et bon vivant, reconnu et acclamé de tous.

Baermann est une figure importante dans l'histoire de la clarinette, c'est lui qui aurait eu l'idée de retourner le bec et de mettre l'anche en contact non plus avec la lèvre supérieure mais avec la lèvre inférieure, donnant ainsi plus de velouté et surtout plus de souplesse d'agilité dans les articulations (staccato, louré, legato...). Il a aussi beaucoup oeuvré pour faire connaître et populariser la musique de Weber.

Weber écrivit un concertino, deux concertos, un grand quintette avec cordes, un thème et variations avec cordes et un autre avec piano, un grand duo concertant.

  • Louis Spohr

Moins célèbre que son contemporain Weber, Louis Spohr est aussi connu à son époque comme violoniste et compositeur d'opéras. Cependant ce sont ses oeuvres avec clarinette qui vont le faire passer à la postérité. Ici encore, elles sont le fruit de la collaboration avec un grand virtuose de l'époque : Johann Simon Hermstedt.

En tant que compositeur, Spohr est plus proche de Schubert que de Weber : ses lignes et ses formes sont encore proches du classicisme, et c'est dans son harmonie et dans les "surprises" qu'il distille au fil de ses oeuvres qu'il est romantique. Hermstedt, lui, est aux antipodes de Baermann. Si on dit du second qu'il est "délicat et gracieux", on lui reproche souvent ses "roulades" et son inégalité de jeu ; quand on parle de Hermstedt, on parle d'un jeu "grand style" qui ne cherche pas à "flatter inutilement l'oreille", on parle de virtuosité, d'égalité de son... Les quatre concertos de Spohr sont à l'image de leur virtuose : ils ont fait progresser la technique de la clarinette en la poussant dans les limites de son époque mais sans jamais céder au brillant factice et racoleur. Tout est en retenue dans ces oeuvres trop peu connues du grand public, la virtuosité n'est jamais mise en avant, elle est au service de la musique.

Signalons encore outre un quintette et la présence de la clarinette dans un nonette, les six lieder op.103 pour soprano clarinette et piano.

  • Les autres compositeurs romantiques.

Il est impossible de dresser une liste exhaustive de toutes les oeuvres romantiques pour clarinette, voici les principales par compositeur.

Chez Mendelssohn : deux Konzertstücke pour clarinette, cor de basset et piano, le premier op. 113 fut orchestré par le compositeur, le deuxième op.114 par Carl Baermann, le fils d'Heinrich Joseph.

Chez Schumann les Phantasiestücke op. 73 avec piano et les Märchenerzählungen op. 132 en dialogue avec l'alto et le piano.

Max Bruch, huit pièces pour clarinette, alto et piano.

Chez Brahms, 4 chefs-d'oeuvre, le trio op. 114 avec violon, deux sonates op. 120 avec piano et un quintette avec cordes op. 115, oeuvre maîtresse qui a sa place au dessus des autres quintettes avec celui de Mozart.

C'est aussi à cette époque que la clarinette basse et la petite clarinette s'installent définitivement à l'orchestre et sont préconisées par Berlioz dans son traité d'orchestration.

[modifier] Les post-romantiques

  • En Allemagne et dans les pays germaniques

La clarinette est maintenant presque au point et de nombreux compositeurs s'intéressent à elle. Parmi les oeuvres les plus marquantes, on trouve le "Duett-concertino" de Richard Strauss pour clarinette, basson, orchestre à cordes et harpe, le quintette avec cordes de Max Reger...

  • En France

En vogue à paris pendant et après César Franck et ses élèves, citons Vincent d'Indy (Trio pour clarinette, violoncelle et piano), Charles-Marie Widor (Introduction et Rondo, op.72), Gabriel Pierné (Canzonetta, op.19), Ernest Chausson (Andante et Allegro), André Messager (Solo de concours)...

[modifier] La première moitié du XXe siècle

  • Dans les pays germaniques

Parallèlement à Paul Hindemith qui lui consacre un concerto, des variations avec orchestre et deux sonates, les dodécaphonistes viennois vont montrer un grand intérêt pour la clarinette. Schönberg utilise une clarinette et une clarinette basse dans sa sérénade op. 24, et dans sa suite op. 29, il écrit un quintette à vent et utilise la clarinette dans le "Pierrot lunaire". Alban Berg écrit 4 pièces pour clarinette et piano.Anton Webern écrit 5 canons op. 15 à 19 pour soprano, clarinette et clarinette basse ainsi qu'un quatuor op. 22 pour violon, clarinette, saxophone ténor et piano.

  • En France

C'est Debussy qui en 1910 ouvre un champ nouveau pour l'utilisation de la clarinette avec la célèbre "Rapsodie", imposée au concours du conservatoire de Paris. Suivront, dans le désordre, la sonate de Camille Saint-Saens en 1926, oeuvre néoclassique opposée en tous points à celle de Debussy. Les oeuvres de Maurice Ravel ("Introduction et Allegro" pour harpe avec orchestre à cordes flûte et clarinette,...), Darius Milhaud, Georges Auric, Jacques Ibert (qui réécrivit les cadences pour les concertos de Weber), Henri Sauguet... tous utilisèrent la clarinette, soit en trio avec d'autres instruments à vent (Hautbois et basson) soit dans diverses formules avec piano, soit en quatuor de bois(flûte, hautbois, clarinette et basson), en quintette à vent (les mêmes avec le cor) ou dans d'autres configurations plus libres.

Une place à part est à réserver à Francis Poulenc, sa musique au style si particulier va traverser le XXe siècle sans se soucier des modes et autres grandes révolutions du langage. Dès 1918, il écrit une sonate pour 2 clarinettes qui sera suivie en 1922 d'une autre pour clarinette et basson, il intègre la clarinette dans son sextuor pour quintette à vent et piano entre 1930 et 1940 et enfin lui compose une magnifique sonate avec piano en 1957.

  • Igor Stravinsky

Compositeur à part et plus international que Russe, il compose quelques-unes des pièces qui sont dans le répertoire de base de la clarinette moderne ; citons ses 3 pièces pour clarinette seule et sa suite tirée de "L'Histoire du Soldat" pour violon, clarinette et piano

  • Les autre compositeurs slaves

Arménien d'origine, Aram Katchaturian nous laisse un trio avec piano et violon sur des thèmes folkloriques de son pays. Serge Prokoviev, au contraire, ne se laisse pas souvent influencer par le folklore, il laissa quand même une Ouverture sur des thèmes juifs pour quatuor à cordes, clarinette et piano : cette pièce est particulière car elle fut commandée à Prokoviev par un ensemble Klezmer qui lui laissa un cahier avec différents thèmes juifs ; il n'honore pas la commande, mais retombe plus tard sur le cahier et compose l'oeuvre pour son plaisir. Rappelons que la clarinette prend le rôle du chat dans "Pierre et le loup". Citons encore les Contrastes de Bartok dont nous parlerons plus loin.

[modifier] La deuxième moitié du XXe siècle

En anticipant un peu sur les dates, on peut considérer qu'une nouvelle ère se profile pour la clarinette avec le "Quatuor pour la fin du temps" d'Olivier Messiaen, oeuvre majeure qui repousse les limites de l'instrument. Une autre pièce marquante est "Les Domaines" de Pierre Boulez. C'est le point de départ de la clarinette moderne : le répertoire s'étend de plus en plus avec des oeuvres de Jean Absil, Eugène Bozza, Jeanine Rueff, Jean Françaix, Henri Tomasi, mais aussi Léonard Bernstein, Aaron Copland, Malcolm Arnold, Stockhausen, les quintettes à vents de György Ligeti... la liste est longue.

[modifier] Aujourd'hui

Elle garde sa place parmi les instruments les plus populaires bien que pas assez présente au concert en regard de son riche répertoire. Techniquement, les virtuoses actuels continuent de la faire progresser et repoussent ses limites tout en continuant d'exploiter au plus sa riche palette sonore. Nombreux sont les compositeurs contemporains qui continuent d'écrire pour elle.

[modifier] La clarinette à l'orchestre

  • L'orchestre symphonique

Comme dit plus haut la clarinette fut introduite à l'orchestre par Vivaldi et Rameau. Après l'école de Mannheim, c'est Mozart qui y développa son utilisation. À cette époque, les instruments de l'orchestre, surtout les vents, étaient interchangeables, si on avait pas de clarinette on faisait jouer la partie par quelqu'un d'autre. Cependant certaines partitions de Mozart sont clairement écrites pour clarinette ou cor de basset (voir son Requiem). C'est Beethoven, le premier à exiger que son instrumentation soit respectée et qui fixa la clarinette à l'orchestre.

Aujourd'hui, le pupitre complet des clarinettes comprend quatre musiciens : une petite clarinette, deux grandes (sib ou la) et une basse.

  • L'orchestre d'harmonie

Les clarinettes ont le rôle prépondérant dans les orchestres d'harmonie ; dès leur apparition, elles ont très vite remplacé les hautbois dans les ensembles militaires.

Un grand orchestre d'harmonie comprend entre vingt et trente clarinettes sib, réparties en trois ou quatre pupitres (solo,1,2,3) elles ont un peu le rôle des violons du symphonique, une ou deux clarinettes mib, une clarinete alto, une ou deux basses et une contrebasse. Certains orchestres militaires italiens emploie encore la petite en lab.

[modifier] La clarinette et le Jazz

La clarinette fut employée dès les débuts du jazz et connut de nombreux virtuoses de cette musique nouvelle dont le plus célèbre reste Benny Goodman. Ce musicien qui joua avec les plus grands jazzmen de son époque reste la référence pour la clarinette jazz. Mais son influence sur l'évolution ne se cantonne pas à ce style de musique : techniquement, il apporta de nouvelles sonorités, encore exploitées aujourd'hui, par la recherche d'effets pour ses improvisations, musicalement, il suscita des créations qui marquent encore le répertoire aujourd'hui. Si tous les standards écrits pour lui par d'autres jazzmen sont logiques, plus surprenante est la création des Contrastes de Bela Bartok qu'il créa et enregistra en compagnie du compositeur et de son violoniste fétiche Joseph Szigeti ; cette pièce fait partie du répertoire de base de la clarinette de chambre du XXe siècle. A l'époque, Benny Goodman avait un rival pour la clarinette : le compositeur et chef d'orchestre Artie Shaw.

Plus tard la clarinette sera petit à petit remplacée par les saxophones et deviendra le deuxième instrument joué par ces instrumentistes. Elle ne s'imposera jamais totalement dans le Big Band version Glen miller.

Aujourd'hui, supplantée par le saxophone, la clarinette de jazz est souvent cantonnée dans les styles Dixieland ou New-Orleans. Rares sont ceux qui comme Eddie Daniels ou Claude Luter parviennent à maintenir la clarinette hors de ces deux styles "old time".

[modifier] La musique folklorique

La clarinette est présente dans de nombreuses musiques folkloriques des Balkans et des pays slaves. On la trouve dans les musiques hongroises, bulgares, roumaines, russes, tziganes... mais aussi dans les musiques celtes. Dans nos régions, elle est présente dans les orchestres folkloriques du début du XXe siècle.

Cependant c'est dans la musique klezmer que la clarinette est la mieux représentée, elle en est l'instrument mélodique principal en compagnie du violon. Toujours en évolution aujourd'hui, présente dans le monde entier, elle se nourrit de l'influence des musiques des pays où elle est pratiquée. C'est un aspect non négligeable du répertoire de la clarinette. Nombreux sont les musiciens actuels qui s'y intéressent pour percer le secret des techniques de glissando ou de vibrato des clarinettistes klezmers.

Aujourd'hui de nombreux groupes pratiquant un mélange de folklores balkaniques, tziganes, celtes et klezmers mettent la clarinette à l'honneur en tant que trait d'union entre toutes ces musiques. en voici un bel exemple.

[modifier] Bibliographie

10 ans avec la clarinette Pierre Dutrieu

L'orchestre dans tous ses éclats

A propos de la clarinette de Guy Dangain, malheureusement épuisé.

[modifier] Liens externes

  • Les sites sur la clarinette :

Le site d'Olivier Faure (plein de liens intéressants)

Un site web sur la famille des clarinettes

Encore un

Pour voir autre chose


  • Les fabricants :

Selmer

Buffet-Crampon

Yamaha

Jupiter

Leblanc


  • Les anches et autres accessoires :

Vandoren

Glotin

Marca

Rico


  • Quelques clarinettistes :

Olivier Faure

Ronald Van Spaendonck

Nathalie Lefèvre

Sabine Meyer

Walter Boeykens

Le Quatuor de clarinettes Issy-Paris


  • Partitions :

Catalogues des compositeurs nés avant 1790

Les concertos classiques

  • Divers :

Une étude acoustique.

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