Violon
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[modifier] Historique
Le violon, tel que nous le connaissons aujourd'hui, est né en Italie au cours des XVII et XVIII siècles. C'est donc dans les grandes écoles de luthiers (écoles de Brescia, puis de Crémone) que l'ancêtre de tous les cordophones: l'arc musical (qui servait tant à la chasse qu'à la musique) est devenu, en passant par la viole, le violon moderne. Parmi les plus célèbres luthiers de Crémone, citons les familles Amati, maître de Stradivari et de Guaneri, mais aussi Jacob Stainer dont les violons ont souvent été pris pour modèle également. Ainsi, après de longues expérimentations, est arrivé l'avènement d'un des instruments les plus complexes de par ses fines proportions et ses savantes courbes, et l'un des plus parfaits instruments en termes de qualité acoustique: le violon.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f6/Old_violin.jpg
[modifier] Lutherie
[modifier] Les principales écoles
Ainsi, si Crémone est le centre historique de la fabrication de violons, et si c'est bien là-bas que les grandes lignes de ses proportions ont été tracées, il n'en reste pas moins vrai que, par exemple, l'école de Mirecourt (dans les Vosges) n'a rien à envier aux Crémone, Venise, ou Mittenwald. Sur un instrument donné, de très légères modifications, invisibles à l'oeil du débutant, attestent d'une part de quelle école de lutherie il est issu, et d'autre part, bien sûr, de quel modèle le luthier s'est inspiré. A titre d'exemple, nous pouvons dire qu'à Mirecourt, on emploie systématiquement des taquets (sorte de petites rustines en bois) pour lier les deux pièces qui forment le fond du violon. Alors qu'au contraire, en Allemagne, à Mittenwald, on considère que seule la colle suffit, et l'on se passe volontiers de cette sécurité. Idem, les arêtes d'une tête de violon plus ou moins biseautées, le talon du manche plus ou moins droit, ou encore une table plus ou moins bombée montrera l'appartenance et l'origine du violon. Bien sûr, tout cela est assez subtil.
[modifier] pièces et fabrication
[modifier] les pièces principales
[modifier] l'archet
- la baguette de forme concave, en bois de pernambouc pour le haut de gamme, et en bois d'abeille pour les entrées de gamme. C'est l'"ossature" de l'archet.
- la mèche, en crin de cheval, ce sont les fils blancs qui vont faire vibrer les cordes du violon
- le talon c'est là que l'on tient l'archet
- la pointe c'est l'autre bout, de forme pointue, de l'archet.
Le talon et la pointe sont deux notions importantes pour bien comprendre la technique de l'archet, et plus généralement, les techniques du violon.
[modifier] le violon
longueur environ 59 cm, épaisseur environ 3 cm
- la table c'est le dessus du violon. Généralement en épicéa (relativement proche du sapin) qui est un bois tendre, elle est le plus souvent fait d'une seule pièce, plus ou moins bombée selon le projet du luthier et du violoniste, et plus ou moins épaisse. Elle est taillée dans une planche de bois massif à la gouge, puis affinée aux rabots de plus en plus fins et délicats. Plus les distances séparant les lignes du bois (cerneaux de croissance) sont régulières et grandes, meilleures sont les qualités acoustiques.
- le fond c'est le vis-à-vis de la table. Tout simplement il s'agit du fond du violon. Généralement, il est fait en érable ondé (aspect tigré) et en deux pièces distinctes collées l'une à l'autre. Ainsi, on voit bien souvent le dos du violon présentant une sorte de cicatrice dans toute sa longueur. Ces deux pièces de bois sont issues d'une seule tranche, coupée dans son épaisseur et que l'on "ouvre" afin d'obtenir deux nouvelles planches "jumelles". Comme dit précédemment, à Mirecourt, pour plus d'homogénéité, et par sécurité, on emploie en plus de la colle des taquets que l'on peut voir à l'intérieur du violon, en regardant par les ouïes. Mais ce n'est pas le cas de toutes les écoles. En outre, c'est bien souvent sur le fond (toujours à l'intérieur) que l'on trouve une étiquette mentionnant le modèle auquel le violon fait référence.
- les éclisses au nombre de six, elles forment l'"épaisseur" du violon. Elles sont collées perpendiculairement à la table et au fond. Ce sont les "côtés" du violons.
Nous obtenons alors une boîte en bois qui fait office de caisse de résonance. Afin que le son puisse "sortir", ajoutons:
- les ouïes ce sont ces trous caractéristiques en forme de f (cf. ManRay, photographe) qui permettent au son de s'échapper de la caisse de résonance. S'ils sont trop petits, le son est trop faible, mais s'ils sont trop grands, alors la table est trop fragile et se rompt sous la pression des cordes.
Encore une fois, de nombreuses dispositions existent, comme les formes, orientations, largeurs, longueurs, inclinaisons... Mais à Crémone ont été établis les canons optimum, et les heureuses variations éventuelles ne sont que très subtiles.
Maintenant, nous avons une caisse de résonance qui sonne, nous voulons jouer de la musique. Et pour cela il faut des cordes, et des endroits pour les "attacher", ou pour "jouer" dessus.
- la touche c'est le "manche" du violon, enfin tout du moins, le dessus du manche. La touche est en ébène, un bois très dur et très noir qui résiste au frottements. En effet, il faut qu'elle soit résistante, car le violoniste va presser les cordes, avec sa main gauche, contre la touche, de sorte de réduire, ou modifier la longueur de corde qui va vibrer et ainsi provoquer des sons plus ou moins aigus ou graves.
- le cordier c'est le point d'ancrage des quatre cordes, tout à la base du violon, au dessus de la table. On enfile les cordes dedans à la manière d'un fil dans le chas d'une aiguille, et comme il y a une boucle en métal, elles sont bien coincées.
- la tête ou volute c'est à l'autre bout du violon l'autre endroit ou sont fixées les cordes. La tête est sculptée en forme de spirale s'enroulant sur elle-même. Elle est assez caractéristique du violon. Grâce à un système mécanique, les cordes viennent s'enrouler autour d'un axe que l'on appelle "clef", et en tournant les clefs, on peut facilement accorder le violon.
- le chevalet c'est une pièce en bois très fine qui sert à surélever les cordes de sorte qu'elles ne touchent pas "nativement" la touche. C'est la pièce de bois clair qui se trouve perpendiculaire à la table à peu près entre les ouïes. Elle est aussi le vecteur de la vibrations des cordes et va conduire ainsi le son jusqu'à la caisse qui va faire "raisonner" le son. Ce n'est pas une pièce collée, ni statique, car elle ne tient que grâce à la pression exercée par les cordes qui la maintient droite contre le violon.
- les cordes
[modifier] les pièces avancées et les accessoires
[modifier] l'archet
- la colophane
[modifier] le violon
- l'âme
- les vernis
- la barre d'harmonie
- la mentonnière
- le bouton
- les contre-éclisses
- les clefs
[modifier] autre
- la boîte
[modifier] La technique du violon
Nous avons vu à quoi ressemble un violon, et les premiers termes qui s'y réfèrent. Maintenant nous voulons nous exercer. Que ce soit pour la main droite (archet) ou pour la main gauche (touche), nous veillerons comme pour tous les autres instruments, ou presque, à être souple, à avoir les doigts ronds (convexes et non concaves), des mains et des membres relâchés, détendus, et à ne surtout pas écraser les doigts, ni les crisper. Ici, la qualité du son (archet/main droite) s'oppose à la justesse du son (touche/main gauche) parce-que les efforts qu'ils nécessitent sont distincts, mais le but in fine sera bien sûr de les conjuguer.
[modifier] Technique de la main droite: l'archet
C'est la première base à acquérir. L'archet frotte les cordes, et c'est de son action que dépend la qualité du son
[modifier] pousser-tirer
Pousser ...l'archet signifie plier le coude pour ramener le poignet vers l'intérieur,
à l'inverse de tirer ...l'archet qui signifie tendre le bras vers l'extérieur.