Flûte traversière
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Appartenant à la famille des bois, la flûte traversière est un instrument à vent. Le son est produit en soufflant de l'air sur un biseau disposé à l'embouchure.
Le terme de traversière est lié à la position de jeu de l'instrument, celui-ci étant tenu de manière latérale à l'axe du flûtiste.
Dans la famille des flûtes traversières, on trouve :
- le piccolo, aussi appelé petite flûte,
- la grande flûte en Ut, la plus commune, appelée aussi plus généralement flûte traversière,
- la flûte alto, en sol, elle sonne une quarte en dessous de la flûte traversière,
- la flûte basse, en Ut, sonnant une octave en dessous de la grande flûte (avec une tête recourbée)
A cette première liste s'ajoute :
- la flûte octobasse, plus rare.
- la flûte quart de ton, inventée en 1989 par les instrumentistes de l'IRCAM, qui permet de jouer avec exactitude tous les quarts de tons.
Sommaire |
[modifier] Organologie
Les flûtes sont généralement constituées de trois sections :
- la tête,
- le corps,
- le pied ou la patte.
Elle a une étendue d'environ 3 octaves, à partir du do grave (ou du si, si le pied de la flûte est équipé d'une patte de si, permettant au flûtiste de jouer le si grave).
La plupart des flûtes traversières sont en métal (maillechort ou métaux précieux), certaines sont en bois. Le piccolo est généralement lui en bois ou la tête en métal et le corps en bois. On modifie le son en activant des clefs et en changeant la pression de l'air émise par l'instrumentiste dans la flûte.
La flûte s'accorde en faisant légèrement varier l'enfoncement de sa tête.
[modifier] Historique
L'évolution de la flûte moderne commence au Moyen Âge et à la Renaissance. La flûte est alors constituée d'une seule section ou de deux pour la flûte "basse" en sol. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Lully introduit la flûte traversière dans l'orchestre d'opéra et à partir du XVIIIe siècle, l'instrument se voit assigner une fonction plus importante de soliste. C'est également au cours de ce siècle que l'instrument est perfectionné avec l'ajout de nouvelles clés.
[modifier] La flûte traversière classique
Au début des années 1830, un flûtiste allemand, Theobald Boehm (1794 - 1881), propose un doigté très différent et plus rationnel, qui implique un mécanisme bien plus complexe que celui qui l'a précédé.
C'est aussi au cours de cette période que les compositeurs romantiques vont beaucoup composer pour la flûte, qui se voit maintenant dotée d'un très riche répertoire.
[modifier] La flûte traversière et le Jazz
À cause de sa faible puissance sonore, la flûte traversière à fait une entrée tardive parmi les instruments solistes en Jazz et musiques improvisées. Il faut attendre les années 1950 et les progrès des méthodes d'amplification pour que cet instrument trouve sa place dans ce style de musique. Il est à noter aussi que la flûte à cette époque est souvent joué comme second instrument des saxophonistes ou clarinettistes, ceux ci cherchant une nouvelle sonorité dans leurs improvisations : parmi eux Frank Wess et James Moody.
Plus tard, Eric Dolphy, Yusef Lateef, Roland Kirk et Jeremy Steig se servent des nouveaux modes d'expressions instrumentaux (growl, double sons…) pour enrichir leurs discours musicaux avec cet instruments. Les débuts des improvisations modales et l'enrichissement des structures harmoniques dans les musiques improvisées, ceux ci s'inspirant entre autre des musiques orientales, contribuent à populariser la flûte traversière comme instrument soliste dans le Jazz.
De nos jours, la flûte est désormais un instrument soliste à part entière dans toutes les musiques improvisées.
[modifier] La flûte traversière et la musique contemporaine
La flûte traversière s'est imposée très tôt en tant que soliste dans la musique de chambre dans la musique contemporaine. Son répertoire va de l’œuvre pour flûte seule (Debussy, A.Honegger, J. Ibert, E.Varèse, Ch.Koechlin, A.Jolivet, P.Hindemith…) aux œuvres de musique de chambre de formation très éclectique. Certains compositeurs ont aussi de belle pages musicales pour flûte traversière et orchestre , comme J. Ibert, A. Jolivet, Fr. Martin, E. Krenek, G. Bialas, Diether de la Motte, Gunther Schuller, G. Petrassi ,M. Flothuis, T. Baird, A. Copland et J. Williams.
La sonatine pour flûte et piano de Pierre Boulez (1946) est considérée comme le départ d'un nouveau langage musical et instrumental autour de la flûte traversière, langage qui influencera directement des compositeurs comme K.H. Stockhausen, Silvano Bussotti, Wlodzimierz Kotonsky, Br. Maderna et Y. Matsudaira.
[modifier] Bibliographie
- Nouvelle Musique, Stéphane Lelong, Ed. Balland
- Woodwind Instruments, Anthony Baines, Ed. Dover
- Connaissance de la Musique, Marc Honneger, Ed. Bordas, collection : les savoirs
- L'odyssée du Jazz, Noël Ballen, Ed. Liana Levy
[modifier] Liens externes
Fabricants :
Associations de flûtistes :
- Un site Web très complet sur la flûte traversière
- Un site généraliste sur la flûte traversière
- association française de la flûte - La Traversière
Divers :